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Jeunes, africains et nouvelles recrues pour l’ICANN

18 juillet 2013
Par Lynn Lipinski

J’aime beaucoup parler avec les nouveaux venus aux réunions de l’ICANN, notamment lorsqu’ils sont aussi frais, enthousiastes et avides de connaissances que les étudiants sud-africains et les apprenants permanents invités à nous rejoindre à Durban. Ils apportent des perspectives uniques sur les réalités de l’accès à Internet et sur son utilisation dans le continent. Au lieu de s’enthousiasmer avec les bénéfices d’Internet, ils m’ont rappelé que la construction de l’infrastructure doit venir en premier.

Mercy Mojo, James Njenga et Kudzani Tenga font partie du groupe de 16 utilisateurs Internet locaux qui ont assisté à leur première conférence de l’ICANN grâce aux efforts combinés de l’organisation régionale At-large Afrique de l’ICANN (AFRALO), la société civile africaine et AfriNIC, et le soutien financier de Google. Quinze venaient de l’Afrique du Sud et un du Libéria.

Chacun d’entre-eux a du surmonter des barrières de langue et d’accès, des faibles débit de bande passante et des limitations sur les volumes de données échangées pour devenir des utilisateurs réguliers d’Internet et trouver, cette semaine, leur place au sein de la communauté de l’ICANN. Leurs intérêts varient et vont de l’augmentation des contenus locaux en ligne jusqu’à la prestation de services de formation et d’éducation sur les compétences de base dans le domaine des TIC.

« L’Internet a d’énormes quantités d’information en langues étrangères », dit Kudzani Tenga, étudiant à l’université de l’Afrique du Sud. « En tant qu’africains, nous avons besoin de créer nos propres contenus, qui témoignent de nos expériences et de notre culture. Des experts locaux en sujets spécifiques… on a du mal à en trouver sur Internet ».

James Njenga est maître de conférences à l’Université de Western Cape. « Quand les évangélistes viennent prêcher sur les bontés d’Internet – ils nous font croire que l’Internet est un arbre à sous que l’on plante chez soi, et qu’il suffit d’avoir un MBPS [mégabit par seconde] ou dix MBPS pour que le lendemain on commence à voir apparaître des dollars ».

James est d’accord pour dire que l’Internet pourrait évoluer vers cet arbre à sous à long terme, mais il y a encore du travail à faire, des technologies à mettre en œuvre et des aides financières à prévoir avant d’y arriver.

Mercy Moyo,  responsable adjoint de programme dans le Information Training and Outreach Centre for Africa, a dit « Nous faisons le tour de l’Afrique subsaharienne pour éduquer les utilisateurs finaux sur la meilleure façon de profiter d’Internet et de ses ressources. Je peux constater un manque de compétences de base dans le domaine des TIC. Nous avons eu un participant qui ne savait pas utiliser la souris et la brandissait dans l’air ».

Nous leur avons consacré individuellement un petit moment pour parler de leurs impressions par rapport à l’ICANN et des raisons qui les ont poussés à assister à la 47e conférence de l’ICANN à Durban. J’espère que vous avez apprécié autant que moi d’avoir fait la connaissance de Mercy, James et Kudzani.

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Lynn Lipinski