Ce que nous pensions serait une bonne occasion pour établir un engagement avec la société civile est devenu un endroit idéal pour le dialogue multipartite. VeniMarkovski et moi avons participé au Personal Democracy Forum 2014 (PDF) à New York la semaine dernière afin de nous ajourner sur la façon dont les entreprises, la société civile, les gouvernements et les utilisateurs se rapportent avec leurs propres parties prenantes, cherchant à apprendre et à trouver de nouveaux contacts pour ICANN. Le thème du PDF14, «Sauver l'Internet car: l'Internet sauve» était certainement très pertinent.
Le PDF est un événement annuel mettant en vedette de nombreuses plates-formes innovantes pour susciter le dialogue, réinventer la gouvernance et permettre la participation civique. Des entreprises de technologies faisaient entendre leur présence. Durant les discussions elles ont expliqué qu'elles sont de plus en plus intéressées à ce que fait l'ICANN, et surtout à comment il le fait. Les organisations que nous avons rencontré, qu'elles soient sans but lucratif ou pas, ainsi que de nombreux individus, qu'il s'agisse d'étudiants, d'avocats ou de dirigeants, tous exprimaient leur support à ICANN confirmant l'attention qu'ils prêtent à son future. Tous, à différents niveaux, investissent du temps et des ressources sur les questions de plus ample portée concernant la gouvernance de l'Internet. Manifestement, ils cherchent des idées sur la façon de parfaire leurs positions dans ces débats. La société civile a une voix centrale de laquelle les entreprises continuent à apprendre, mais il faut encore beaucoup de travail pour mettre tout le monde au même niveau de compréhension des faits.
Il y avait aussi beaucoup d'organisateurs de communautés, de groupes sans but lucratif et des Civiques. Beaucoup d'entre eux participent au Forum car ils partagent l'objectif de réduire la fracture numérique, peu importe où ils se trouvent. Les membres représentants et les conférenciers ont également beaucoup à dire sur la liberté d'expression, la vie privée et la surveillance. Il y eut même une séance au cours de laquelle Julian Assange de Wikileaks a parlé par vidéo sur NETmundial.
En dépit de quelques séances promues afin d'affronter le thème de la gouvernance mondiale de l'Internet, - les discours n'ont pas dépassé le seuil de l'examen des attitudes des gouvernements nationaux ou des personnes morales. Le dialogue s'est rarement penché sur l'image d'ensemble de la façon de coopérer au-delà des parties prenantes et des frontières politiques qui avancent.
Pourtant, beaucoup de présentations ont décrit des moyens novateurs pour les prises de décisions au sein des groupes, le renforcement des communautés, l'engagement et la bonne intendance des ressources. L'oratrice non identifiée nous a rappelé que «l'Internet ce n'est pas de la magie». Ce que cette personne entendait dire c'était que: Tout simplement parce que l'Internet relie un grand nombre de personnes cela ne suffit pas pour que tout à coup elles deviennent toutes bénévoles actives ou des leaders communautaires. Ceci est un fait dont les membres de la communauté ICANN engagés dans la sensibilisation sont bien conscients. Une observation corollaire de l'oratrice fut que la proportion de chaque population des personnes qui s'impliquent dans les activités d'élaboration de politiques et de gouvernance est une proportion stable. Établir un contact avec ces personnes est crucial.
Étant donné le thème de la conférence, de nombreux conférenciers étaient déjà bien connus dans les cercles de gouvernance de l'Internet. Activiste et auteur Rebecca McKinnon a décrit comment les alliances entre les militants, les fonctionnaires gouvernementaux et les sociétés sont nécessaires pour effectuer des changements. D'autre part, l'ancien membre du conseil d'administration de l'ICANN Susan Crawford a invoqué des arguments convaincants que plus de confrontation est nécessaire.
Le nombre de participants et de conférenciers appartenant au secteur gouvernemental est en hausse par rapport aux années précédentes. Ils comprenaient entre autres le département d'État américain, la ville de New York, le parlement Européen, et le bureau Britannique des Ministres. Il est intéressant de voir l'apprentissage et le dialogue interculturel dans à travers toutes les catégories de parties prenantes, comme il arrive à l'ICANN. Et bien-sur il y avait des participants qui publiaient des messages sur tweeter et sur des blogs à distance en temps réel, une caractéristique familière de ces conférences.
Encore une surprise agréable était de constater le nombre de participants qui connaissaient déjà l'ICANN et son rôle. Un étudiant récemment diplômé s'exprima disant «J'adore ICANN» - il avait écrit sa thèse sur les modèles multipartite de gouvernance. Ceci tout seul suffisait à rendre n'importe qui dans la communauté de l'ICANN optimiste quant à l'avenir.
Christopher Mondini est Vice-président de l'engagement des parties prenantes mondiales pour l'ICANN.
